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Musées

Un nouvel écrin pour les diamants d'Anvers

Le musée du diamant rouvre aujourd’hui ses portes. Il dispose désormais d'un bâtiment interactif et moderne pour rendre hommage à l'activité séculaire de la ville.


Vue extérieure
© Musée du diamant Province d'Anvers
Plus de la moitié du marché mondial des diamants passe par Anvers et ses quatre bourses spécialisées dans la pierre taillée ou brute. Des manifestations annexes célèbrent l’ouverture du nouveau musée : un festival du film du diamant est organisé jusqu’à dimanche, le zoo sert de décor pour un spectacle pluriculturel et une parade suivra, à partir de 15h30, le trajet du déménagement des anciens locaux à la Koningin Astridplein. L’origine de l’établissement remonte à mai 1972, date d’installation provisoire des collections à l’Institut provincial de la Sécurité de la Jezusstraat. Le musée n’ouvre ses portes au centre du quartier des diamantaires qu’en octobre 1988. L'établissement dépasse vite les 20 000 visiteurs par an pour atteindre plus de 80 000 entrées. Un déménagement devenait donc indispensable. Un ancien hôtel de la Astridplein, au cœur de la ville, sert aujourd’hui d’écrin à la collection. Le coût total de cette installation ? Cinq millions d’euros dont 1,5 millions consacrés à la muséographie. L’un des principaux objectif de ce réaménagement était de donner une image moderne et interactive au nouveau lieu.


© Musée du diamant Province d'Anvers
Le plus grand musée du diamant cache une collection hors du commun. «Autrefois, on achetait principalement les bijoux de la bourgeoisie. C’étaient ces fameux cœurs flamands consacrés au culte de la Vierge, des broches, des croix et des pendentifs. À cela s’ajoutaient les prêts des fabriques de l’Eglise et des particuliers. Lorsque je suis devenue conservatrice du musée en 1992, j’ai décidé de recentrer la collection dans une perspective historique» se rappelle Sabine Denissen. Des pièces rares, comme cette bague Renaissance du 15e siècle, apporte un intérêt supplémentaire à une collection qui comporte des lacunes. «Les bijoux de la Belle Epoque et de style Art déco ne sont présents qu’en nombre limité». La surface d'exposition s'étend sur une superficie de 1 200 mètres carrés répartie sur trois étages. «Le musée a été conçu à l’extérieur et à l’intérieur comme une fenêtre ouverte sur le monde. En tenant compte du cahier des charges de la Protection des Monuments et des Sites, une partie de la façade classée a été pourvue d’une grande surface de verre». L’histoire du diamant est abordée de manière ludique et pédagogique grâce à l'utilisation de vidéos, d'effets de sons et lumières et de bornes interactives. Du laboratoire à l'atelier diamantaire, le visiteur découvre ainsi les spécificités de la pierre précieuse et les œuvres abouties.


 Stéphanie Magalhaes
25.05.2002